Grattez pour gagner
Cette pièce de théâtre a été mise en scène, filmée et présentée à 3 reprises en février 2023. Voici le texte de cette pièce incluant des photos et vidéos extraits du tournage d'une représentation. J'y ai joint les vidéos et l'audio des chansons liant les différentes scènes entre elles.
Trame de l’histoire
Grâce à un billet que lui a offert Claudette à son anniversaire, Louise a gagné une participation télé à Loto-Québec pouvant lui faire gagner entre $10,000 et un million de dollars. Son amie réagit en lui faisant plusieurs remarques dont l’impact négatif sur sa relation avec ses enfants, la pertinence de ses projets, etc. Ses enfants vont réagir de manières différentes y compris la conjointe de Simon qui s’en mêle. Ce sera l’objet de plusieurs discussions, rencontres et apartés relativement à l’utilisation de cet argent inattendu. Louise aussi se remettra en question relativement à ses projets et la question de sa sécurité future.
Conrad, le père de Louise vit dans une de retraite de même que Florence. Ils discutent souvent ensemble de divers projets. Conrad se confie à Florence concernant la situation de sa fille.
Comment Louise réagira-t-elle face à toutes les personnes qui veulent l’influencer? Est-ce qu’elle réussira à conserver sa bonne humeur face à l’adversité? Est-ce que cet apport d’argent inattendu fera son bonheur ou son malheur?
Personnages
Louise a 62 ans. Veuve à la retraite, elle a perdu son mari 2 ans auparavant, ce dernier ayant décédé subitement suite à une crise cardiaque. Louise occupait un emploi de secrétaire à Hydro-Québec et a pris sa pension à 60 ans peu après le décès de Robert, son mari. Elle n’a pas de projets précis pour sa retraite. Sans être riche, elle n’a pas vraiment de difficultés financières. Elle reçoit sa pension de retraite additionnée de sa pension de veuve et sa maison est payée. Elle a deux enfants Simon et Marianne.
Claudette est l’amie de Louise. Elles ont le même âge et se connaissent depuis l’école secondaire. Claudette est moins avantagée financièrement, ayant vécu un divorce qui l’a laissée avec peu de ressources. Elle est plus réaliste que Louise face aux difficultés de la vie et même un peu pessimiste. Elle souhaite rencontrer un homme qui comblerait sa solitude et ses désirs.
Simon est l’aîné des 2 enfants. Âgé de 38 ans, il travaille dans la construction comme électricien. Marié depuis 10 ans, il a un enfant de 7 ans qui fréquente l’école privée. Ils n’ont pas de grands soucis financiers et possèdent une maison en banlieue. Simon aime bien se réunir avec des amis pour jouer ou regarder une partie de hockey et s'amuser avec des jeux électroniques.
Nicole, sa conjointe, âgée de 36 ans a souvent des discussions avec Simon portant sur sa mère. Elle considère que cette dernière avantage sa fille au détriment de son fils. Simon considère que c’est correct étant donné la situation différente de chacun. Nicole a souvent des commentaires négatifs concernant la situation de Marianne, la sœur de Simon.
Marianne est âgée de 35 ans et divorcée depuis 3 ans. Elle a deux enfants, un garçon de 9 ans et une fille de 6 ans, atteinte d'un handicap relié à l’autisme. Elle a la garde des deux enfants depuis que le père a quitté la maison. Elle travaille comme serveuse dans un restaurant et peine à boucler son budget. Elle est très attachée à sa mère et l’appelle souvent, la plupart du temps pour se plaindre de ses difficultés.
Conrad est le père de Louise. À 86 ans, il vit en résidence pour personnes autonomes. Il travaillait comme col blanc à la ville de Montréal. Il est veuf, son épouse ayant été victime d’un accident de la route 10 ans auparavant.
Florence vit dans la même résidence que Conrad. À 83 ans, elle bénéficie d’un soutien financier pour payer son loyer. Elle ne cherche pas vraiment un partenaire et est bien consciente que les petites attentions de Conrad sont en vue d’une relation plus proche. Même si elle considère que Conrad serait un parti intéressant pour elle, elle hésite en raison de ses expériences passées avec son mari décédé depuis plus de 15 ans.
Place au théâtre!
(Vous pouvez agrandir les vidéos en cliquant dans le coin supérieur droit)
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Scène 1
C’est l’anniversaire de mon amie Louise demain. Je lui ai acheté un billet de la nouvelle loterie Grattez pour gagner et je n’ai pas le goût d’aller chez elle pour lui donner. Des fois que sa fatigante de belle-fille serait là… Je vais l’appeler.
(Elle prend son téléphone)
– Allo! Louise! Il y a urgence dans la cabane…faut que tu viennes ici au plus vite. J’ai fait ma teinture et je me suis ratée. Il n’y a que toi pour m’aider à réparer ça. Sinon, je ne pourrai pas sortir sans me mettre un casque sur la tête… ou bien un shish kebab… oui oui un hijab… ou une affaire avec un moustiquaire… oui oui une burka… peu importe… il faut que tu viennes… Tout de suite… OK, je t’attends.
– C’est toujours compliqué de lui acheter un cadeau à Louise. Elle a tout. Bien, pas vraiment tout, mais depuis que son mari Robert est décédé, elle a la maison puis une bonne pension. Puis c’est pas une dépensière… Elle n’achète jamais de billet de Loto. Son mari disait qu’il gagnait 2 piastres à chaque fois qu’il n’en achetait pas. Bon, c’est une façon de voir. Pas la mienne en tout cas. J’ai acheté deux billets, un pour moi et un pour elle. Je serais contente qu’elle gagne quelque chose… Mais pas trop… Sinon, je vais regretter de lui avoir donné un billet qui aurait gagné plus que le mien.
(On entend des pas précipités de pas dans un escalier. Puis le bruit d’un carillon).
Claudette marche d’un pas rapide vers la porte.
Claudette (Elle parle à travers la porte) – Voilà. Voilà. J’arrive.
Claudette ouvre la porte– Mais qu’est-ce que t’as? T’es toute essoufflée.
Louise d’une voix haletante– Monté les marches à toute vitesse.
Claudette– Bien là y avait pas de presse. Viens t’asseoir pis respire un peu.
Louise- Mais tu n’as pas fait ta teinture…
Claudette– Ah oui! Mais il faut que je te dise que c’était juste une excuse pour que tu viennes ici. Je voulais te voir un peu avant ton anniversaire. Attend un peu… (Elle va chercher et ouvre sa sacoche) Regarde, je t’ai acheté un billet de la nouvelle loto Grattez pour gagner.
Louise– Ah! Bien! Un gros merci Claudette… (Elle prend le billet et ouvre sa sacoche).
Claudette– Quoi? Tu ne l’ouvres pas…
Louise– Ben! Je pensais l’ouvrir demain. C’est demain ma fête.
Claudette– Mais non…je nous en ai acheté chacun un. On devrait les ouvrir ensemble.
Louise– Ah bon! D’accord!
(Les deux ouvrent leurs billets et s’installent sur la table de salon. Claudette sort deux pièces de monnaie et en donne une à Louise)
Claudette– C’est bien simple. On gratte les carrés et si on a trois cases pareilles on gagne le prix indiqué.
Claudette– Louise, regarde… Wow! Je gagne 100 dollars.
Louise– Puis moi, je gagne une TV.
Claudette– Mais non, Louise, c’est pas ça. Regarde, tu gagnes un tirage à la télé.
Louise– Quoi?
Claudette– Oui, il va y avoir un tirage direct à la télé. Tu peux gagner… Attends un peu que je lise... 1 lot de 1 million, 2 de 100 mille, 3 de 50 mille, 6 de 25 mille ou un minimum de 10 mille dollars. Louise, tu peux gagner 1 million de dollars…
Louise– Quoi! Un million de dollars…
Claudette– Oui Louise… Un million de dollars. (Elle saute dans les bras de Louise, les deux sautent et trépignent sur place en criant 1million, 1million).
Un million…Ah ben! Ça alors! C’est pas croyable! Tu vas devenir millionnaire... Pis dire que c’est moi qui t’ai acheté le billet.
Louise– Ben oui pis non! Attends un peu que je lise… Si j’ai bien compris, y faut que mon nom soit tiré à la télé. Sinon, je gagne juste 10 mille dollars.
Claudette– Je suis sûre que tu vas gagner un million…Si j’avais su… Bon c’est toi la chanceuse…Pis là! Tu vas va faire quoi avec ce que tu vas gagner?
Louise– J’n’ai pas vraiment eu le temps d’y réfléchir.
Claudette– Mais voyons Louise. Pense à tout ce que tu pourrais faire avec 1 million.
Louise– J’sais pas trop… Peut-être refaire ma cuisine…
Claudette– Refaire ta cuisine…Mais voyons Louise, tu pourrais faire bien plus que ça… Si c’était moi j’en aurais des projets avec ce million. D’abord partir en voyage… En Europe, à Hawaï, faire le tour du monde… Pas juste refaire la cuisine… Tu pourrais t’acheter un château tant qu’à y être… Avec une cuisine moderne toute en marbre…
Louise– Claudette tu me fais tourner la tête… J’suis pus capable de penser à rien…
Claudette– Tu serais mieux de commencer à y penser. Parce que j’en connais qui vont le dépenser pour toi.
Louise– Ah! Si Robert était encore là! Lui il pourrait me conseiller comme il faut.
Claudette– Parles-en de ton mari. Il faisait juste économiser, pas dépenser.
Louise– Sûr que non! Robert était du genre à tout user jusqu’au bout.
Claudette– Même son linge.
Louise– Oui même son linge. Il ramassait tout et mettait ça au sous-sol dans des sacs de plastique.
Claudette– C’est bien les hommes ça.
Louise– Pour la peinture qu’il disait! À la quantité qu’il a ramassée, il aurait pu peinturer le pont Jacques-Cartier au complet.
Claudette– C’est ce que je disais… C’est bien les hommes ça...
Louise– Puis il fallait que j’insiste pas mal pour l’emmener magasiner. Il chialait tout le temps. Je suis allé ben des fois magasiner du linge pour lui.
Claudette– Louise!
Louise– Quoi?
Claudette– Il faut que je te dise quelque chose.
Louise– Quoi?
Claudette– Ben! (hésitation de Claudette).
Louise– Quoi?
Claudette– J’voudrais pas que tu le prennes mal…
Louise– Qu’est-ce que tu veux dire?
Claudette– Tu sais pour l’argent que tu vas gagner…
Louise– Oui! Quoi?
Claudette– Je me demande…
Louise– Qu’est-ce que tu te demandes?
Claudette– C’est un peu dur à dire…
Louise– Ben! Dis-le…
Claudette– Ben! Si tu devrais le dire à tes enfants…
Louise– (Elle hausse le ton) Qu’est-ce que tu dis…
Claudette– Attends que je t’explique…
Louise– Que tu m’expliques quoi…
Claudette– Tu sais Simon pis Marianne…
Claudette– Ben! Ils ne sont pas dans la même situation…
Louise– J’suis bien placée pour le savoir…
Claudette– Je le sais bien que tu es bien placée pour le savoir. Mais as-tu pensé?
Louise– Pensé à quoi?
Claudette– Fâche-toi pas… J’ai juste pensé…
Louise– J’suis pas fâchée… Dis-le ce que tu as à dire…
Claudette– Ben… Peut-être que ça va faire de la chicane si tes enfants savent que tu vas gagner un gros montant?
Louise– Comment ça?
Claudette– Ben… Comme je te connais tu vas probablement vouloir en donner plus à Marianne qu’à Simon…
Louise– Ça s’peut… Je n’y ai pas vraiment pensé… C’est vrai que Marianne avec son enfant handicapé… Elle a besoin de plus. Pis elle gagne pas beaucoup…
Claudette– Oui… ben moi j’y pense…
Louise– Claudette… (Ton agacé) T’as pas à penser pour moi…
Claudette– Voyons donc Louise… On fait juste discuter… Laisse-moi continuer, veux-tu?
Louise– OK! OK! Vas-y! Mais tu me fais peur avec tes idées…
Claudette– Ben… Supposons que…
Louise– Que quoi?
Claudette– Louise, laisse-moi parler, veux-tu…
Louise– Ok! Ok!
Claudette– Bon… Tu sais… D’un côté, si tu en donnes plus à Marianne qu’à Simon…
Louise– Simon va comprendre ça… De toute façon, je le fais déjà…
Claudette– Oui, oui… Je le sais. Mais je ne pensais pas à Simon…
Louise– Tu pensais à qui?
Claudette– J’pensais à Nicole, la femme de Simon… Elle est ben capable de mettre le trouble … Tu sais comment elle a de l’influence sur Simon. Pis qu’elle trouve que tu en fais pas mal trop pour ta fille. Que c’est de sa faute si elle est mal prise avec sa situation… Qu’eux autres ils savent comment gérer leurs affaires… Que tu devrais partager égal entre les enfants… Louise tu m’écoutes-tu?
(Elle regarde Louise qui a les yeux fixés devant elle)
(Louise crie)– Une souris! Claudette, y a une souris…
Claudette– Quoi! Quoi! Une souris… Où ça! Où ça!
(Louise la voix haletante)– Là! Là! Dans la cuisine…
Claudette– J’la vois pas…
Louise– Là! Là! Devant le poêle… Une grosse souris grise… J’l’ai vue… Claudette… J’ai peur… J’ai peur des souris…
(Claudette se retourne et aperçoit la souris) – Une souris… Une souris…Y a une souris… Moi aussi j’ai peur…
(Louise s’accroche à Claudette)– Claudette… J’ai peur! J’ai peur de tout!
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Scène 2
Claudette– Une chance que mon proprio était en bas et qu’il nous a entendues crier.
Louise– Oui, une chance! Mais il ne l’a pas attrapée. Tu penses-tu qu’elle est sortie de la maison?
Claudette– Je le sais pas. J’ose pas aller fouiller. Des fois que je la verrais. Bon… Il est parti chercher des pièges.
Louise– On a eu peur, hein Claudette!
Claudette– Oui, pas mal! Et puis c’est de lui voir l’air quand il nous a vues!
Louise– Oui, on avait l’air de deux vraies folles!
Claudette– Mais il n’était pas obligé de nous traiter de grosses peureuses.
Louise– Non! Et puis on n’est pas grosses!
Claudette– Un peu enveloppées mais pas grosses.
Louise– T’as raison.
Claudette– Moi je dirais que c’est de l’intérêt qui s’accumule.
(Rire de Louise)– Mais pas toujours où on voudrait.
Claudette– Oui, des fois on aimerait le voir placé ailleurs.
Elles s’examinent.
Claudette– Du moment qu’on conserve notre capital. La santé c’est capital.
Louise– Oui, à notre âge, c’est ce qu’il y a de plus important.
Claudette– Parce que notre taux d’intérêt a pas mal diminué avec les années.
Louise– Oui ça rapportait plus quand on avait 20 ans.
Claudette– Pour les hommes, je rapporte maintenant plus de dividendes que d’intérêt.
Louise– Dis pas ça, Claudette.
Claudette– Ah les hommes! Ils pensent tous qu’on va rester comme quand on avait 20 ans.
Louise– Mais on n’a plus 20 ans.
Claudette– Pis eux autres ils ne se regardent pas la bedaine pis leur crâne dégarni.
Louise– On dirait que cela ne les dérange pas.
Claudette– Parce qu’ils ne se regardent pas dans le miroir.
Louise– C’est vrai. Ils se regardent dans le miroir juste pour se faire la barbe.
Claudette– Pis le miroir est pas mal petit au-dessus de l’évier de la chambre de bain.
Les nôtres sont pas mal plus grands. On devrait les rapetisser quand on vieillit.
Louise– T’es drôle.
Claudette– Les faire moins larges.
(Rire de Louise)
Claudette– Comme ça on ne verrait pas qu’on a un peu élargi.
(Rire de Louise)– Pas tant que ça, Claudette. On a peut-être forci un peu des hanches, mais je trouve qu’on est encore pas mal présentables.
Claudette– Présentables, présentables… Tu parles d’une expression… Ça veut-tu dire qu’on est juste bonnes à mettre sur des tablettes pour être exposées. Moi je pense que le champ de vision des hommes devrait rétrécir avec l’âge. Ils nous verraient moins larges.
(Rire de Louise)– Bien du moment qu’on est bien dans notre peau.
Le téléphone sonne. Claudette s’excuse auprès de Louise et va répondre.
Claudette– Allo!
–
– Oui, c’est moi!
–
– Ah oui! C’est vrai.
–
– Merci. Moi aussi j’ai trouvé intéressant ce que vous avez écrit.
–
– Est-ce que je pourrais vous rappeler? J’ai de la visite en ce moment.
–
– Oui on pourra s’organiser pour se rencontrer.
–
– Oui, oui, je vous rappelle bientôt. Merci de votre appel. (Elle raccroche)
(Hésitation de Louise)– Tu ne m’avais pas dit que tu cherchais encore quelqu’un. Je pensais que tu avais arrêté.
Claudette– J’ai arrêté un bout de temps, mais j’ai repris. C’est plus fort que moi.
Louise– Moi, je ne cherche pas personne. J’ai encore Robert dans la tête.
Claudette– Oui, je le sais… Toi tu es une indépendante…
Louise– Ben voyons Claudette… Ce n’est pas vrai ce que tu dis-là! Je ne suis pas une indépendante…
Claudette– Oui, toi tu as tes enfants autour de toi. Moi, je suis toute seule.
Louise– Mais non, Claudette, tu as des amies, moi… Et puis, maintenant tu as une souris pour te tenir compagnie…
Claudette– T’es pas drôle…
Louise– On pourrait appeler ça ‘Une souris et une femme’ plutôt que ‘Des souris et des hommes’.
Claudette– T’es pas drôle…
Louise– Moi je la trouve bonne…
Claudette– Pas moi… Bien peut-être un peu.
Louise– Et puis… Raconte…
Claudette– Raconte quoi…
Louise– Bien quoi…les hommes que tu rencontres…
Claudette– Y a pas grand-chose à dire…
Louise– Tu n’as pas le goût d’en parler.
Claudette– Qu’est-ce que tu veux que je te dise…
Louise– Bien! Tout!
Claudette– On dirait que je rencontre juste des hommes qui cherchent une mère pour leurs enfants. Ou bien ils ont 75 ans et ils veulent avoir une bonne à tout faire. Encore d’autres qui cherchent une mère…
Louise– Tu cherches des hommes de 30 ans…
Claudette– Mais non… Ils ont refait leur vie avec une femme plus jeune. Ils ont eu des enfants à 50 ans parce que leur nouvelle petite jeune en voulait. Mais ça n’a pas fonctionné et maintenant ils ont la garde partagée et ils cherchent une femme plus mûre, qu’ils disent. Comme si j’étais une vieille pomme pourrie…
Louise– Ah!
Claudette– Louise, tu peux-tu comprendre que je suis rendue à l’automne de ma vie et que l’hiver s’en vient. Je ne veux pas avoir froid. Je cherche un homme pour me réchauffer.
Louise– C’est ça que tu attends.
Claudette– Oui, je suis celle qui attend.
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