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Australie : Deux mondes, un continent

 

Wet and dry!  C’est avec cette expression décrivant leur environnement que les aborigènes nous ont accueillis dans leur monde : la nature tropicale.  Le nord de l’Australie se nourrit de son propre souffle, exhalant l’eau de son poumon d’écorce.  Le matin, on peut voir l’intense évaporation se dégager des arbres, monter dans l’atmosphère en une brume opaque et se déverser sous forme de pluie par la suite.  Ici, c’est l’été avec sa chaleur humide et ses averses fréquentes, ses arbres aux feuilles caoutchouteuses et son tapis de mousse odorant formé des feuilles qui tombent et se renouvellent en permanence.

 

 

Je ne peux vous entretenir de la nature sans vous souligner notre rencontre avec la barrière de corail, objectif important du voyage.  Pour ma part, je voulais m’y rendre avant que sa destruction annoncée ne se produise et je pense que je suis arrivé un peu tardivement.  Sa majesté corallienne m’est apparue blanchie et amorphe.  Elle a perdu de son éclat multicolore tout en conservant son immensité et sa densité.  On dirait qu’elle ne sait pas si elle veut communiquer un message d’urgence de dernière minute aux hommes ou se laisser glisser en blanchissant dans la torpeur du sauna océanique pour finalement s’atrophier, victime d’une vieillesse accélérée.

 

 

Bon, changement de ton pour vous entretenir un peu de l’Australie, pays riche de son exploitation minière et agricole.  Revenu moyen de $60,000 par habitant, niveau de vie comparable au notre (l’essence coûte $1.30 le litre et la valeur de notre dollar est au pair).  Nous avons trouvé que le coût des produits alimentaires est un peu plus élevé qu’au Québec.  La différence importante est le prix des repas au restaurant.   Pour le déjeuner, nous avons payé de $25 à $50 pour deux personnes, pour des œufs, des rôties, une viande et un café (bon, à ce prix, le pourboire est inclus).  La plupart du temps, le café est du Nescafé instantané…  Et nous n’avons pas trouvé de cafetière digne de ce nom dans les endroits où nous avons réservés. 

 

Le système de transport est beaucoup mieux développé à Sydney qu’à Montréal.  À Sydney, la carte Opus devient la carte Opal et le prix du transport (calculé en fonction du nombre de km parcouru) est intégré sur une distance comparable à celle de Montréal-Québec.  Et comme Sydney est une ville maritime (on pourrait la comparer à Vancouver doté d’une architecture londonienne), intégré veut aussi dire que la ville est desservie dans ses anses nombreuses par de petits traversiers.  Peu de barrières cependant pour entrer et sortir dans les gares. Le système est basé sur le principe ‘Tap on  Tap off ‘ et il ne faut pas oublier de ‘taper’ à l’entrée et la sortie pour que votre carte soit débitée du montant approprié.  Et puis il y a des surveillants mobiles dans les trains.  Qui nous ont demandé de montrer notre carte…  Alors que nous débutions avec ce système…  Et qu’est-il arrivé???  Nous vous le donnons en mille…

 

À Sydney, nous avons constaté l’ampleur du déversement des touristes asiatiques et de la modification de la couleur économique qui s’ensuit (les inscriptions, l’usage de la langue, les regroupements de services et autres).  Il est difficile de les apercevoir dans la foule en mouvement, les Australiens sont grands et les Asiatiques petits.  Possiblement que la solution pour bien distinguer l’aspect de ce portrait serait de diminuer la taille des Australiens (peut-être en leur coupant la tête ou les jambes).  

 

Je sais, je sais, vous attendez des écrits concernant les kangourous.  Oui, nous en avons vus.  De toutes sortes, couleurs et grandeurs…  Dans des parcs et en liberté…  J’ai aussi fait un voyage spécial pour les côtoyer et enfreint la règle stipulant de ne pas les nourrir pour les toucher et les caresser (du moins les petits car les gros sont assez impressionnants).  Ils sont un peu timides quand on leur présente des carottes et finissent par les croquer.  Mais quand j’ai sorti les bananes…  j’ai failli me faire défigurer dans l’agitation de leurs petites pattes griffues.  Toute la bande était après moi.  On m’avait dit qu’ils en raffolaient mais je ne pouvais imaginer l’ampleur de cette gourmandise.  J’en ai été réduit à leur lancer des morceaux au loin.  Malgré tout, j’ai vraiment eu du plaisir à les approcher et les voir dans la nature. Pour reprendre l’expression de Marielle, les kangourous en Australie c’est comme les chevreuils au Québec.  Quand on veut en voir on n’en trouve pas…  Ils causent des dégâts importants aux cultures, se font tuer par milliers sur les routes et ont peu de prédateurs.  Il y a 50 millions de kangourous pour 25 millions d’Australiens.  Il y en a 6 millions abattus lors de la chasse autorisée. 

 

Et puis nous avons attrapé un virus…  plutôt une obsession.  Concernant le poids…  de nos bagages…  Il faut dire que ces derniers ont tendance à engraisser en raison des nouvelles acquisitions.  Alors, nous en transférons une partie dans le sac à dos.  Mais surprise…  À Sydney, il y avait un maximum pour le poids des bagages de cabine.  Et le mien le dépassait de 3 kilos.  Conséquemment, j’ai payé une pénalité de $60.  Alors, depuis cet incident, nous pesons tout et transférons du matériel d’un bagage à l’autre pour éviter que cette situation ne se reproduise. 

 

 

 

Pour terminer, un peu de tout.  Nous sommes allés à l’Opéra de Sydney voir ‘The Merry Widow’, il restait des billets disponibles lors de la visite. 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mangé dans le restaurant tournant de la tour…

 

Descendu la rivière aux crocodiles

et marché dans la forêt tropicale…

 

Pris le tortillard pour grimper la montagne et redescendre en téléphérique…

Visité des vignobles dans la Hunter Valley…

 

 

Regardé des koalas se gaver de feuilles d’eucalyptus…Mangé du crocodile, du kangourou (succulent) et de l’agneau un jour sur deux…Et fini par nous habituer à la prononciation australienne qui élude les ‘r’ un peu partout (December devient Decembaaa).

 

 

 

 

 

 

 

Sur ce, nous voici prêt à poursuivre notre périple en Nouvelle-Zélande,

 

Marielle et Jacques