Hawaï 25-15
Le choc thermique : Il me fallait une introduction à cette missive et quoi de mieux que de faire référence à la célèbre série des années 60-70 avec Jack Lord personnifiant Steve McGarrett pourchassant les criminels dans les rues d’Honolulu.
Sauf que nous, c’est la chaleur que nous poursuivons sur les rives de Maui, ayant passé du moins 15 Celsius au Québec au + 25 sous le ciel bleu du 50ème état américain. De quoi vous faire rêver un peu, non!!!!
Le 2ème choc fut plus dramatique. Quelques jours après notre arrivée, notre logeuse est décédée d’une rupture d’anévrisme. J’aurais pu vous raconter bien des histoires à ce propos, mais par respect pour l’âme de la défunte, je me ferai discret sur ce triste événement. N’empêche que nous avons passé la majeure partie de notre séjour en compagnie de la famille éplorée peu au courant des aires de la maison, des amis et voisins venant s’enquérir de la situation et nous qui cherchions tout de même à profiter de notre séjour. Je vous laisse imaginer cette situation imprévue à notre horaire…
Nous avons toutefois pu nous évader à quelques reprises pour explorer l’environnement de l’île et faire quelques activités dont l’observation des baleines à bosse venues ici pour s’accoupler et mettre bas.
Nous avons pu en croiser certaines de très près comme vous pourrez le constater en photo et les écouter discuter des événements de la journée (impossible à traduire par contre).
Et puis faire le tour du nord de l’île avec ses énormes vagues qui fusent à travers les rochers, remplissant des plateaux qualifiés de piscines. Qualificatif trompeur pouvant s’avérer létal pour qui approche de trop près, comme en témoignent les avertissements et stèles disséminés le long de la côte. Nous avons quand même aperçu des touristes se faire leurrer par l’épithète et tenter de s’y rendre en costume de bain…
Aussi aperçu dans le sud de l’île un lieu d’essai de bombes américaines pendant la 2ème guerre mondiale… Stupéfiant les ravages causés au terrain, on dirait un immense labour lunaire.
Nous aurions aussi pu traverser quelques ponts branlants traversant des gorges profondes. Merci à Marielle d’avoir su respecter la fragilité du en rapport au vertige et ne pas s’être arrêté en ces lieux funestes pour lui.
Nous nous sommes cependant rendus au sommet du volcan principal (10,000 pieds américains)situé au-dessus des nuages, plus d’une heure de montée (en auto) et une différence de moins 30 degrés (américains aussi).
Ce qui introduit le sujet d’une espèce endémique croisée tout le long de nos parcours : les cyclistes. Il faut les voir cabrés sur leur engin, stimulés par chaque coup de pédale les rapprochant du lointain sommet et je ne sais quelle hormone euphorisante. Je soupçonne leurs efforts, source de sueurs immenses, d’être la cause des nuages qui entourent le centre de Maui et des pluies qui s’ensuivent.
Petite réflexion pour les amateurs de Scrabble… Ici, tout s’écrit avec des k,w,h et autres lettres valant bien des points et peu de ‘e’. De quoi renommer ici le jeu Skrabbl…
Bon, j’aurais pu vous entretenir des surfeurs qui abondent partout, des différences entre les riches dans leurs décapotables et les hippies à Paia ou dans leurs campeurs le long de la plage et des vagues qui s’abattent sur nous et nous assomment si on ne fait pas attention.
Une petite note historique avant de vous laisser. Autrefois, Hawaï avait pour nom les Îles Sandwich, en raison du Lord du même patronyme qu’il est possible d’imaginer comme un vieux crouton s’étant fait griller des deux côtés de la chambre des députés. Précisons que cet individu n’était pas né pour un petit pain et était en mesure de trancher en sa faveur dans bien des situations. Les gens autour de lui disait qu’il ne fallait pas en faire un plat (un fromage comme dirait un français) mais plusieurs l’ont vu ne faire qu’une bouchée de ses adversaires. Il a bien fallu trouver quelque chose à mettre au milieu du vide créé autour de lui, histoire de laisser un peu de viande autour de l’os, sans bien sûr ambitionner sur le pain béni. Pour ceux qui trouvent que je beurre épais, vous n’avez pas tort. Et si la moutarde vous monte au nez, il est recommandé de terminer cette laituere…
Marielle et Jacques