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Des kiwis et des Hobbits

 

Quand il est question de kiwi en Nouvelle-Zélande, on évoque le nom de l’emblème aviaire du pays et non le fruit sucré originaire de Chine.  C’est également le surnom que se donnent avec fierté les habitants néo-zélandais. 

Pour le côté biologique du kiwi, il est l’oiseau dont l’œuf est le plus gros au monde en proportion de son poids (20%).  C’est à se demander par où il passe…   

 

 

 

 

 

 

 

 

Bien, sautons au sujet des Hobbits dont nous avons visité le village (Hobbiton) situé dans la mythique Comté du Seigneur des Anneaux.  Nous avons vu les portes des trous de Bilbo, Fredo et Sam et siroté une bière à l’auberge du Dragon Vert.  Le tour des lieux, obligatoirement guidé, nous a valu plein d’anecdotes sur le tournage des films.  Et dire que nous y sommes allés un peu par chance… 

 

Notre arrivée dans l’Île du Nord coïncidait avec le début de la nouvelle année chinoise.  Et avec elle, le flot des réservations en tout genre, notamment pour les véhicules et les attractions touristiques.  Il nous a fallu bien du temps et des démarches pour se procurer une automobile et réserver pour des activités.  Déjà qu’il nous fallait faire traduire nos permis de conduire…

 

Il me faut bien m’attarder un peu sur le changement de sens de la conduite automobile.  Ici, le volant est à droite et les manettes (phares, clignotants, etc.) en sens inverse.  De même que la ceinture…  Alors, au début, pour signaler qu’on tourne, on actionne les essuie-glaces, les phares se manœuvrent dans l’autre sens et la transmission est à gauche.  Cela pend un certain temps pour s’habituer.  Même chose pour l’écart entre les véhicules.  On a toujours l’impression que l’auto en face se dirige sur nous.  Le pire est lorsqu’on veut tourner à droite.  Il faut traverser de l’autre côté de la route.  Et si en plus il y a un terre-plein.  Je me suis retrouvé dans le mauvais sens à quelques reprises, sans dommages par contre.

 

Et tant qu’à parler de sens, très souvent le robinet d’eau froide est à gauche du lavabo.  De quoi s’ébouillanter quelquefois et apprendre à laisser l’eau couler un peu avant de prendre notre douche. (Mais l’eau du lavabo ne s’écoule pas dans le sens contraire sous l’effet de la force de Coriolis, tel qu’ont essayé de nous faire accroire certains petits malins.)

 

 

 

 

 

 Après avoir assisté à une partie de cricket à Auckland,

 

 

 

 

 

 

nous nous sommes arrêtés aux Hot Springs, endroit où nous devons creuser un trou sur la plage lors de la marée basse pour profiter de l’eau chaude alimentée par les sources souterraines mais uniquement sur deux mille pieds carrés.  C’est donc la ruée vers le creusage frénétique pendant les six heures que dure la marée basse.  Après, c’est le retour de l’océan dans ton trou.  Par contre, l’eau chaude qui jaillit du sol nous fait sentir comme dans un spa.  Tout un délice.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Notre arrêt à Rotorua nous a permis de voir des geysers en activité et de sentir la forte odeur de sulfure qui en résulte. 

 

           D’assister également à un spectacle de tonte de mouton. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et pas très loin, de visiter des grottes remplies de larves fluorescentes qui s’accrochent au plafond et tissent des fils pour attraper des petits insectes attirés par la lumière.

 

 

 

 

 

 

 

Et parlant de lumière, je dois vous entretenir des verts, oui, oui, la couleur verte qui se retrouve ici dans tous les dégradés possibles.  Du vert lumineux qui côtoie le sombre vert bouteille au vert tendre de la première feuille du printemps.  Le vert cassé d’un petit pois #2 à celui écrasant du sapin enlevant son manteau de neige.  Des verts crispés qui, en rendant leurs galons bleus, jaunissent sous l’éclat du soleil à celui croquant de la pomme Granny Smith.  Ceux qui donnent le vertige en montant et descendant le long des vertèbres de cette terre aromatisée à l’activité volcanique souterraine.  Couverture de verdure gorgée de vaches et moutons qui s’attroupent et serpentent le long des collines désossées. C’est un univers vertigineux pour les cellules oculaires et un oasis de repos pour la pensée…

 

 

Écrit pendant la traversée du détroit de Cook, en route pour l’Île du Sud,

 

Marielle et Jacques

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